theatre robert-houdin

Puisque la saison 2015 de la Maison de la Magie - Robert-Houdin s’est achevée il y a quelques jours, le moment est bien venu pour établir un petit bilan de l’année et se projeter vers 2016.

Je pense que les visiteurs (qui ont quasi fait battre le record d’affluence de la Maison !) de l’exposition « Rêves d’automates » ont été unanimes : ce fut de loin l’une des plus belles, des plus complètes et des plus « riches » que ce lieu ait connues !
Brassant 3 siècles d’histoire de la magie mécanique, à travers toutes les imageries et mythes liés aux androïdes, aux merveilles mécaniques et autres mystères de l’horlogerie artistique, cette exposition a fait honneur à la connaissance de cet Art, avec un vrai propos historique, poétique et scientifique.

L’exploit consistant à montrer autant de pièces originales, provenant de collections privées, tout en permettant aux visiteurs de comprendre mieux l’origine et l’histoire de ces merveilles du génie humain, est à mettre au crédit de la petite équipe dirigée par Céline Noulin, et particulièrement à ‘opiniâtreté de cette dernière. A force de travail, de recherches et surtout de persuasion, elle est parvenue - avec des moyens très réduit en comparaison de la richesse de ce qui a été présenté - à monter une exposition-événement qui fera date.

J’ai entendu de très nombreuses personnes, y compris parmi les employés de la Maison de la Magie, regretter qu’il n’y ait pas une réouverture pour la période des fêtes, car la demande est très forte pour cela, et l’enthousiasme présent. Et de très nombreux visiteurs regrettaient de ne pouvoir y retourner avec des proches, parents ou enfants (et petits-enfants) avant Noël.

L’autre événement en ce lieu aura été l’exposition et aussi le gala-hommage à Garcimore.
Longtemps méprisé par ses pairs magiciens, qui n’avaient de lui que l’image de l’amuseur maladroit qu’il présentait en télévision, José Garcimore était un véritable illusionniste comique, à la manière d’un Mac Ronay ou d’un Ali Bongo, avec infiniment plus de subtilité et d’inventivité que ce qu’ont pu penser nombre des téléspectateurs qui le voyaient à l'écran.

Le gala aura lui aussi été un grand moment de l’année 2015. L’apparition-surprise (pour la majorité des spectateurs, qui n’étaient pas dans la confidence) de Denise Fabre en lever de rideau, après un joli film-montage que Florent Garcimore consacrait à son père, a procuré au public un instant d’intense émotion, palpable également de la part de l’animatrice qui fut également l’amie de Garcimore, silhouette à la fois fragile et pleine de vivacité. Son hommage a fait frissonner tout le théâtre et la « standing ovation » spontanée n’en était que méritée.

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Dans le billet suivant, je reviendrai sur la manière dont le CNAMI sera en 2016 un partenaire plus présent pour l’équipe de la Maison, et la manière dont ce Conservatoire cherchera à renouveler et pérenniser son action patrimoniale.